jeudi 6 mars 2014

Le contrat de rivières des Usses

La Commune de CRUSEILLES est incluse dans le bassin versant des Usses, sur lequel a été initié un Contrat de Rivière, porté par le Syndicat Mixte d’Etudes du Contrat de Rivière des Usses (SMECRU).
Ce syndicat intercommunal, dont notre maire est le Président, regroupe 41 communes de Seyssel à Arbusigny (d’ouest en est) et du Sappey à Sillingy (du nord au sud). Les cours d’eau principaux concernés sont les Usses, les Petites Usses, le Fornant, le Saint-Pierre et le Nant Trouble.
Le contrat de rivière des Usses a pour objectif principal la mise en œuvre d’une gestion cohérente de l’eau sur ce territoire.
Depuis avril 2010, le SMECRU a réalisé des études sur le bassin versant des Usses afin de mieux connaître son fonctionnement, ses enjeux et développer ses atouts. L’objectif est de donner une réponse adaptée aux dysfonctionnements des milieux aquatiques en accompagnant les évolutions du territoire tout en préservant ces milieux naturels.
Dans ce contexte, l’année 2011 a vu l’aboutissement de l’étude sur l’hydrogéomorphologie (transport solide du cours d’eau, gestion des dépôts de matériaux et des érosions), tandis que l’étude piscicole & habitat (état des lieux de la qualité des milieux piscicoles et de leurs habitats) a été finalisée en janvier 2012.
· Près de 250 km de cours d’eau (dont 47km sur les Usses)
· 310 km²
· 41 communes
· 33 000 habitants


Une autre étude s’est terminée courant premier trimestre 2012, portant sur les volumes prélevables pour l’ensemble des usages (eau potable, agriculture, industrie…) : il s’agit d’évaluer les ressources réellement disponibles et de permettre leur partage raisonné. Préoccupation déterminante pour l’aménagement du territoire, notamment l’organisation de son urbanisation.
Trois études sur les thèmes suivants ont été lancées en 2012 : diagnostic des sources de pollution et qualité des eaux, patrimoine bâti et non bâti lié à l’eau et eaux pluviales.
De plus, une stagiaire a eu pour mission de référencer les zones humides et de proposer des mesures de gestion afin de sauvegarder et de valoriser ces milieux qui rendent de nombreux services au milieu et donc à l’homme, comme l’épuration des eaux, l’atténuation du risque inondation ou la recharge des nappes phréatiques.
Toutes ces études ont été suivies et financées par les partenaires techniques que sont le Conseil Général de Haute Savoie, le Conseil Régional Rhône-Alpes, l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse et l’Etat.

Le SMECRU a également recruté un technicien de rivières, qui a pour missions principales d’établir un plan de gestion des boisements et des berges sur les cours d’eau et de mettre en place un plan de lutte contre les plantes invasives dont la propagation est très préoccupante. Le SMECRU souligne l’importance de mener cette lutte et de l’information et communication envers le public à ce sujet afin d’éviter une invasion incontrôlable et qui aboutirait à un environnement monotone et non fonctionnel.
Cette phase d’études fut nécessaire pour bien comprendre le fonctionnement de ce réseau hydrographique aux multiples interactions et proposer des solutions durables, cohérentes pour l’ensemble des communes du bassin versant, en tenant compte des relations amont/aval.
En 2013, un travail important de synthèse des études et de définition des Orientations Stratégiques du Contrat de Rivières, orchestré par le Président, a été engagé avec les élus, les partenaires du SMECRU et les membres du Comité de Bassin des Usses. Celles-ci ont été validées en juin et déposées auprès de l’Agence de l’Eau le 28 juin.
Parallèlement, le Comité Syndical du SMECRU (22 élus titulaires et leurs suppléants) s’est attaqué sans attendre à l’étape suivante : la définition précise des actions à mener dans le cadre du Contrat de Rivières, qui se déroulera sur 5 ans, de 2014 à 2019. Il s’agit de vérifier l’adéquation des actions aux enjeux, de définir les priorités, les maîtrises d’ouvrage, les plans de financement, etc. pour une mise en œuvre rapide et efficace du programme d’actions.
Puis le Dossier de Candidature a été présenté aux partenaires. Le Contrat de Rivières a ainsi été signé le 29 janvier 2014 par les collectivités locales, les différents partenaires institutionnels et financiers, et les usagers de l’eau (pêcheurs, associations de protection de la nature, agriculteurs, carriers, industriels, gestionnaires d’eau potable, producteurs d’hydroélectricité, etc.).
Mener à bien ce contrat de rivière est primordial, d’une part parce qu’il fédère tous les acteurs dans une démarche d’intérêt général et, d’autre part, parce qu’il va nous permettre d’obtenir des aides conséquentes pour la mise en œuvre du programme d’actions (80 % de subventions pour certaines d’entre elles).
Nous sommes tous usagers de l’eau !
La qualité des milieux aquatiques nous concerne tous, que ce soit pour l’alimentation en eau potable, l’assainissement, notre sécurité, nos loisirs ou notre qualité de vie.