La Commune de
CRUSEILLES est incluse dans le bassin versant des Usses, sur lequel a été initié un Contrat de
Rivière, porté par le Syndicat Mixte d’Etudes du Contrat de Rivière des Usses
(SMECRU).
Ce syndicat
intercommunal, dont notre maire est le Président, regroupe 41 communes de
Seyssel à Arbusigny (d’ouest en est) et du Sappey à Sillingy (du nord au sud).
Les cours d’eau principaux concernés sont les Usses, les Petites Usses, le
Fornant, le Saint-Pierre et le Nant Trouble.
Le contrat de rivière
des Usses a pour objectif principal la mise en œuvre d’une gestion cohérente
de l’eau sur ce territoire.
Depuis avril 2010, le
SMECRU a réalisé des études sur le bassin versant des Usses afin de mieux connaître
son fonctionnement, ses enjeux et développer ses atouts. L’objectif est de
donner une réponse adaptée aux dysfonctionnements des milieux aquatiques en
accompagnant les évolutions du territoire tout en préservant ces milieux
naturels.
Dans ce contexte,
l’année 2011 a vu l’aboutissement de l’étude sur l’hydrogéomorphologie
(transport solide du cours d’eau, gestion des dépôts de matériaux et des
érosions), tandis que l’étude piscicole & habitat (état des lieux de
la qualité des milieux piscicoles et de leurs habitats) a été finalisée en
janvier 2012.
· Près de 250 km de cours d’eau (dont 47km sur les Usses)
· 310 km²
· 41 communes
· 33 000 habitants
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Une autre étude s’est terminée courant premier trimestre 2012, portant sur les volumes prélevables pour l’ensemble des usages (eau potable, agriculture, industrie…) : il s’agit d’évaluer les ressources réellement disponibles et de permettre leur partage raisonné. Préoccupation déterminante pour l’aménagement du territoire, notamment l’organisation de son urbanisation.
Trois études sur les
thèmes suivants ont été lancées en 2012 : diagnostic des sources de pollution
et qualité des eaux, patrimoine bâti et non bâti lié à l’eau et eaux
pluviales.
De plus, une stagiaire
a eu pour mission de référencer les zones humides et de proposer des
mesures de gestion afin de sauvegarder et de valoriser ces milieux qui rendent
de nombreux services au milieu et donc à l’homme, comme l’épuration des eaux,
l’atténuation du risque inondation ou la recharge des nappes phréatiques.
Toutes ces études ont
été suivies et financées par les partenaires techniques que sont le Conseil Général
de Haute Savoie, le Conseil Régional Rhône-Alpes, l’Agence de l’Eau
Rhône-Méditerranée-Corse et l’Etat.
Le SMECRU a également recruté un technicien de rivières, qui a pour missions principales d’établir un plan de gestion des boisements et des berges sur les cours d’eau et de mettre en place un plan de lutte contre les plantes invasives dont la propagation est très préoccupante. Le SMECRU souligne l’importance de mener cette lutte et de l’information et communication envers le public à ce sujet afin d’éviter une invasion incontrôlable et qui aboutirait à un environnement monotone et non fonctionnel.
Cette phase d’études fut nécessaire pour bien comprendre
le fonctionnement de ce réseau hydrographique aux multiples interactions et
proposer des solutions durables, cohérentes pour l’ensemble des communes du
bassin versant, en tenant compte des relations amont/aval.
En 2013, un travail
important de synthèse des études et de définition des Orientations
Stratégiques du Contrat de Rivières, orchestré par le Président, a été
engagé avec les élus, les partenaires du SMECRU et les membres du Comité de
Bassin des Usses. Celles-ci ont été validées en juin et déposées auprès de
l’Agence de l’Eau le 28 juin.
Parallèlement, le
Comité Syndical du SMECRU (22 élus titulaires et leurs suppléants) s’est
attaqué sans attendre à l’étape suivante : la définition précise des
actions à mener dans le cadre du Contrat de Rivières, qui se déroulera sur 5
ans, de 2014 à 2019. Il s’agit de vérifier l’adéquation des actions aux
enjeux, de définir les priorités, les maîtrises d’ouvrage, les plans de
financement, etc. pour une mise en œuvre rapide et efficace du programme
d’actions.
Puis le Dossier de Candidature a été présenté aux
partenaires. Le Contrat de Rivières a ainsi été signé le 29 janvier 2014 par
les collectivités locales, les différents partenaires institutionnels et
financiers, et les usagers de l’eau (pêcheurs, associations de protection de la
nature, agriculteurs, carriers, industriels, gestionnaires d’eau potable,
producteurs d’hydroélectricité, etc.).
Mener à bien ce
contrat de rivière est primordial, d’une part parce qu’il fédère tous les
acteurs dans une démarche d’intérêt général et, d’autre part, parce
qu’il va nous permettre d’obtenir des aides conséquentes pour la mise en
œuvre du programme d’actions (80 % de subventions pour certaines d’entre
elles).
Nous sommes tous
usagers de l’eau !
La qualité des milieux aquatiques nous concerne
tous, que ce soit pour l’alimentation en eau potable, l’assainissement, notre
sécurité, nos loisirs ou notre qualité de vie.