mercredi 5 mars 2014

La pollution lumineuse

Force est de constater que l’homme n’est pas un animal nocturne ! Avec l’augmentation du niveau de vie de nos sociétés, l’éclairage artificiel a connu un essor mal maîtrisé : éclairage individuel et collectif de « confort », mais aussi éclairage publicitaire et de mise en valeur de monuments ou de sites naturels. Actuellement, la puissance installée totale pour l’éclairage public national représente environ 1200 mégawatt par an, soit environ une tranche nucléaire.
L’éclairage public représente à lui seul la part la plus importante du budget « Electricité » de la Commune. L’éclairage public compte ainsi pour 52% de la consommation totale annuelle d’électricité, soit 32 000€.
Les gisements les plus importants pour faire des économies se trouvent dans le remplacement des vieux lampadaires pour de nouveaux modèles évitant la dispersion inutile de lumière vers le ciel, ainsi que  dans l’extinction en milieu de la nuit pour les villages et les zones résidentielles.
Actuellement, l’évolution de la technologie permet un éclairage de moins en moins gourmand en énergie (lampe à sodium haute pression, LED, etc…).

Les effets de la pollution lumineuse sur les écosystèmes :
  • Les points lumineux fonctionnent à la manière d’un aspirateur en attirant et tuant les insectes
  • Les animaux nocturnes, avec leurs yeux adaptés à la vision de nuit, se trouvent désorientés et ce phénomène est à l’origine de nombreuses collisions routières nocturnes
  • La migration des oiseaux qui volent de nuit sur de grandes distances, en s’orientant grâce aux champs magnétiques et aux étoiles, est perturbée car les oiseaux sont attirés et désorientés
  •  L’éclairage artificiel induit des dérèglements biologiques sur les plantes
  • Certaines espèces sauvages se sont adaptées aux conditions artificielles des villes ; c’est le cas des pigeons, des étourneaux, etc… qui du coup se reproduisent tout au long des saisons

La santé et le confort
L’éclairage artificiel, lorsqu’il n’est pas souhaité, peut devenir une source d’inconfort, voire potentiellement être à l’origine de problèmes de santé. Un éclairage public mal orienté qui inonde les façades des habitations peut être une source de conflits.
Quant à l’aspect sécuritaire, même si dans certains cas le bénéfice est réel, l’argumentation est à relativiser pour plusieurs raisons :
  • Il ne sera jamais possible, ni souhaitable, d’éclairer partout de nuit comme s’il faisait jour. 
  • En ce qui concerne la protection des biens, 80% des cambriolages ont lieu le jour. Un système de détection de mouvements peut s’avérer plus dissuasif, le plus efficace étant le déclenchement d’une alarme qui fait fuir près de 95% des intrus.
  • Pour ce qui est de la sécurité routière, les bénéfices de l’éclairage sont loin d’être évidents. Une étude révèle qu’avec l’éclairage artificiel, les conducteurs roulent plus vite et les accidents de nuit voient une augmentation de leur gravité.
Choisissons d’éclairer à bon escient !
Suite à la réalisation du diagnostic énergétique, technique et photométrique de l’éclairage public, nous allons mettre en œuvre différentes actions visant à optimiser le matériel mais aussi la manière d’éclairer.